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Sécurité oblige, halte à l’improvisation !

Ne jouez pas avec le feu ! Installer un insert dans le neuf comme dans une cheminée existante est du ressort d’un professionnel. Fonctionnant à des températures très élevés, ce type d’appareil implique une installation dans les normes et un conduit adapté.

Savez-vous que les inserts et autres foyers fermés donnent des cauchemars à votre assureur ? Il ne connaît que trop les risques encourus à bricoler son installation ou à se fi er à des professionnels dont ce n’est pas le métier ! Car la plupart des sinistres sont dus à l’incompatibilité du conduit de fumée avec les températures des gaz de combustion et aux défauts de mise en oeuvre de l’appareil.
Quand le drame arrive, le particulier perd tout, puisque le vendeur n’engage pas sa responsabilité. Aussi est-il impératif d’avoir recours à des professionnels qualifiés et expérimentés pour installer l’appareil et faire les travaux qui s’imposent sur le conduit existant.
Pour que l’insert fonctionne de façon effi cace et en toute sécurité, un certain nombre de paramètres sont à respecter. Tout d’abord, la puissance de l’appareil doit être adaptée au volume à chauffer et aux besoins de la maison (isolation, zone géographique...). Inutile de prendre un appareil surpuissant en le faisant fonctionner au ralenti, son rendement baisse et la production de particules polluantes augmente.
Et, dans tous les cas, le choix d’un appareil Flamme Verte (répondant à des normes de performances et de pollution strictes) s’impose. Le marquage CE, obligatoire, doit fournir la puissance de l’appareil en kW et les températures de fumée.

Emplacement stratégique
Le bon emplacement est celui où l’insert s’avèrera le plus effi - cace, soit dans la pièce la plus fréquentée, soit au coeur de la maison, en cas de volumes ouverts. Il doit être placé contre un mur porteur et raccordé à un conduit dédié (un seul appareil par conduit).
Attention, c’est un matériel très lourd ; il faut donc s’assurer de la résistance mécanique du plancher d’assise et de l’absence de toute gaine ou canalisation qui pourrait être écrasée. Impératif également, l’apport d’air frais qui permettra à l’insert de fonctionner efficacement.
La loi stipule que les inserts “doivent être installés dans un local muni d’une amenée d’air directe de section supérieure ou égale au quart de la section du conduit de fumée” (arrêté du 23 février 2009).
Attention, dans le cas d’une architecture ouverte, l’extracteur de la hotte de cuisine est interdit dans la pièce où se trouve l’insert puisque risquant de provoquer une inversion du tirage.

Essentiel, un conduit adapté
Afi n d’éviter tout souci de tirage et d’encrassement, la section du conduit doit être la même sur toute la longueur, ses parois doivent être lisses et son trajet le plus droit possible. Les composants du conduit devront être adaptés à l’insert à raccorder. Le diagnostic d’un conduit existant est obligatoire avant d’y raccorder un insert. En cas de doute, un tubage est nécessaire.
Quant à la pose d’un insert dans une cheminée ancienne, elle s’accompagne obligatoirement d’un tubage du conduit une fois celui-ci ramoné et nettoyé. Et la sécurité dépend aussi du respect d’une ventilation efficace de la lame d’air autour des tubages et conduits. La hauteur également est importante. Si le conduit est trop haut, un régulateur de tirage sera nécessaire. Seul un professionnel sera capable de faire ces calculs, en tenant compte de la puissance de l’appareil.
Autre élément à risque : la hotte. Pour éviter toute surchauffe et ses conséquences, il faut éviter tout matériau combustible (poutre, pan de bois...), isoler l’intérieur de la hotte et assurer une circulation d’air suffi sante pour éviter toute surchauffe. Attention également aux câblages électriques ou pièces de bois dissimulés.