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Apprenez à faire du feu sans polluer

Vous croyez savoir faire du feu ? Un peu de papier, puis des brindilles et des bûches ? FAUX, vous avez tout faux. C’est ainsi que l’on pollue le plus. Oubliez tout, on recommence...

Pour allumer le feu sans polluer l’atmosphère, faites exactement l’inverse de ce que vous avez l’habitude de faire.

Inversez l’allumage
Posez sur le fond du foyer 3 ou 4 grosses bûches en les espaçant pour laisser passer l’air ; croisez dessus du bois plus petit ; puis croisez à nouveau des bûchettes d’allumage ; posez un allume-feu ou du papier journal en boule sur l’ensemble.

Craquez une allumette
Le feu va brûler ainsi du haut vers le bas, quasiment sans fumée donc sans émettre - ou presque - de pollution. Des tests ont montré que cette méthode permet de diviser jusqu’à 6 les émissions de particules nocives. Pendant une dizaine de minutes, laissez ouvertes toutes les arrivées d’air, puis fermez- les progressivement, au fur et à mesure que le feu prend. Jouez sur l’afflux d’air pour ajuster la température en prenant soin de ne pas trop fermer pour ne pas étouffer le feu.
Ne chargez pas le foyer à bloc, même le soir. Le matin, vous poserez les bûches à plat sur un lit de braises en vérifiant que les cendres n’obstruent pas l’aération dans le foyer, et tout repartira.

Soyez rationnel
Considérez la puissance du foyer, elle vous indiquera le poids de bois qu’il est utile de charger. Votre installateur saura vous conseiller de façon à ce que vous adaptiez la quantité de bois à l’insert en évitant tout gaspillage de combustible. Un gaspillage qui a pour effet secondaire de polluer l’atmosphère.
Autre source de pollution, la mauvaise qualité du bois. Ainsi, lorsque le taux d’humidité des bûches dépasse les 20 %, les émissions de particules (particules fines et composés organiques volatils) peuvent être multipliées par 10. Toutefois, les émissions de gaz à effet de serre du bois, même lorsque les conditions d’utilisation ne sont pas optimales, restent toutefois inférieures à celles des énergies fossiles. Ce qui n’est pas une raison pour ne pas s’appliquer à faire toujours mieux.

Ne faites pas feu de tout bois
Ne brûlez pas n’importe quel bois. L’idéal : acheter des bûches estampillées NF bois de chauffage. À défaut, veillez à ce qu’il soit bien sec et ne présente ni champignons ni moisissures. Les essences les plus performantes : le chêne, le hêtre et le châtaignier. A volume égal, ils produisent plus d’énergie et durent plus longtemps.
Emportez en déchetterie les bois peints ou traités ; surtout, ne les brûlez pas ! Stockez correctement votre bois et protégez-le des intempéries par un toit ou une bâche aux côtés ouverts pour qu’il soit bien ventilé.

Le ramonage
Qu’il s’agisse d’une chaudière, d’un poêle ou d’une cheminée, tous les tuyaux d’évacuation doivent êtres ramonés mécaniquement afin d’éliminer les dépôts de suies accumulées sur la paroi.
Le ramonage chimique ne peut en aucun cas se substituer au passage d’une canne hérisson. La fréquence d’entretien est fixée par le règlement sanitaire départemental, consultable en mairie ou à la préfecture. Il y est prévu en général deux ramonages par an pour les conduits de fumée en fonctionnement, dont un en période de chauffe.