L’idée d’agrandir son espace en fonction de ses besoins ou de l’évolution de sa famille est bien tentante. Le simple désir d’embellir et de valoriser sa demeure peut également présider à cette décision.
Séduisante, l’idée de faire entrer la lumière et le soleil dans sa maison par l’adjonction d’une véranda, ou de rendre des combles habitables à l’occasion d’une réfection de la toiture, ou de prévoir une extension bois pour installer son bureau, ou encore de transformer son sous-sol en studio pour l’aîné devenu étudiant… À chaque option ses avantages et ses contraintes aussi.

Sous conditions
Première contrainte à prendre en compte avant toute tentative d’agrandissement, le COS (Coefficient d’occupation des sols) ou PLU (Plan local d’urbanisme) de votre commune. Sa consultation vous indiquera la superficie totale à laquelle vous pouvez prétendre, en fonction de la taille de votre terrain. Peut-être votre maison couvre-telle déjà la surface maximum…
Supposons que tel n’est pas le cas et qu’il vous reste de la marge. En fonction de la surface envisagée pour votre agrandissement, des démarches seront nécessaires. Si la surface à construire pour votre agrandissement est supérieure à 20m², un permis de construire sera obligatoire. Si la superficie est inférieure à 20 m² une simple demande d’autorisation de travaux (à demander auprès de votre mairie) suffira : délais de réponse de 1 à 2 mois. Il vous faut dans tous les cas tenir compte des contraintes de servitude et voisinage. Vous avez l’obligation de respecter les distances entre votre nouvelle construction et l’habitation de vos voisins, ainsi que l’implantation de cet agrandissement par rapport aux voies publiques. Dans le cas d’une copropriété, il vous faut également demander l’autorisation aux autres copropriétaires.
En outre, votre agrandissement ne doit pas couper l’accès à la voie publique de l’un de vos voisins. Le propriétaire d’un fonds enclavé dispose d’une servitude de passage. Tout doit être fait dans les règles pour qu’aucune mauvaise surprise ne vienne gâcher votre plaisir.
En effet, le non-respect des règles d’urbanisme, permis de construire, délais de recours des tiers, et des procédures administratives peut entraîner l’arrêt de votre chantier et peut aller jusqu’à la démolition des travaux entamés.

Un gain de place
Dans les logements anciens, les rangements doivent pour la plupart du temps être réalisés sur mesure. A peu de frais, vous pourrez utiliser les volumes laissés vacants sous les escaliers par exemple. S’il est suffisamment haut vous pourrez créer un dressing sous les marches et transformer le garde-corps en bibliothèque.
Pensez également à remplacer vos portes gourmandes en espace par des huisseries à galandage. Si les plafonds sont hauts, montez des étagères sur toute la hauteur, en veillant à poser des lampes à différents niveaux car la moindre zone d’ombre est à proscrire dans un petit espace. Privilégiez les matériaux clairs au sol comme sur les murs. Investissez dans quelques larges miroirs qui réverbèrent la lumière dans toute la pièce.