Le bois est de plus en plus souvent privilégié dans le cadre d’agrandissements et d’aménagements extérieurs, offrant une vraie plus-value au bâti. C’est qu’il présente de nombreux avantages.
Tout d’abord, il est léger et permet d’optimiser les surfaces sans incidence sur les fondations de la construction, tout en apportant des solutions pérennes. Esthétiquement, il est sobre et peut prendre toutes les finitions qui lui permettront de se fondre dans le décor intérieur et extérieur d’un bâtiment ancien. Il peut aussi se prêter à des jeux architecturaux modernes et audacieux et sait très bien cultiver sa différence en mettant en avant sa belle matière. En outre, il s’entend bien à l’extérieur comme à l’intérieur, avec les autres matériaux.

Une mise en oeuvre facilitée
Mais son intérêt réside aussi dans la souplesse de sa mise en oeuvre. Il rend possible ce qui serait difficile voire impossible avec une construction maçonnée : lien entre deux bâtiments, surélévation, prolongement même sur des terrains pentus ou difficiles.
Il se glisse dans les endroits les plus inattendus, parvenant à faire le lien entre maisons des villes, valorisant l’espace si exigu soit-il. En extension, il permet d’assainir l’existant par une isolation extérieure supplémentaire (prolongement d’une pièce orientée au nord, étage…). D’ailleurs il est très souvent utilisé dans la rénovation thermique par l’extérieur, solution particulièrement performante.
En outre, pour répondre aux exigences de la RT 2012, les constructeurs ont mis en oeuvre des solutions constructives très abouties dont bénéficie, même dans une simple extension ou un rehaussement de bâti, la construction bois, rendant de ce fait l’ensemble du logement plus performant.
Impossible d’omettre dans ce concert de louanges l’apport esthétique du bois dans la modification de bâtiments anciens qui acquièrent ainsi une nouvelle grâce ou, du moins, une modernité bienvenue.

Halte aux idées reçues
La maison de bois véhicule certains préjugés qu’il est urgent de balayer. Premier d’entre eux, le risque d’incendie. La maison de bois n’est pas plus inflammable que n’importe quel autre bâtiment, elle est d’ailleurs soumise à la réglementation incendie applicable à toutes les constructions.
Si la combustion est lente, c’est parce qu’il se forme une croûte carbonisée en surface du bois qui le protège et accroît sa résistance au feu. Et il est encore possible d’améliorer artificiellement la tenue du bois au feu en optant pour des éléments de construction ayant reçu un traitement ignifugeant.
Autre préoccupation avec la maison bois, le bruit. En tant qu’élément décoratif, le bois atténue le bruit, mais en tant que structure, au sol, il impose une bonne isolation phonique entre les solives, au niveau des planchers, renforcée par une sous-couche acoustique. Comme pour tout matériau de construction, des principes de mises en oeuvre s’imposent.