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Faire construire une maison, un rêve en dur

Il faut compter près d'un an de l'obtention du permis de construire à la réalisation d'une maison. Entre l’estimation du budget, la recherche du terrain, le choix des intervenants, la surveillance du chantier et la réception, c’est un chantier de longue haleine…

Faire construire son "home sweet home" est un rêve pour bon nombre de familles. En 2011, 182 000 d'entre elles ont emménagé tandis que 145 000 familles passaient à l'action en posant la première pierre.

 

Cher terrain

Dénicher le terrain de ses rêves n’est pas chose aisée d’autant que les prix des terrains ont eux aussi enregistré d’importantes augmentations au cours des 10 dernières années.

Le choix du terrain est une première étape qu'il faut parfois faire suivre d'aménagements avant de commencer le chantier proprement dit. Ainsi hors lotissement, les installations de viabilisation s'imposent. Il s'agit de raccorder le terrain aux réseaux d'eau potable, à l'électricité et au gaz, ainsi qu'au tout-à-l'égout. Outre le temps à y consacrer, le surcoût induit se chiffre en milliers d'euros. Ces travaux peuvent dans certains cas s'accompagner d'un renforcement du sous-sol. Dans certaines parcelles, il peut être nécessaire de couler du béton dans le sous-sol pour le solidifier et maintenir ainsi les fondations.

 

Constructeur, un homme solide

Vient ensuite le choix des intervenants. L’architecte est sans conteste le pro de ce type d’opérations. Selon la mission qui lui est assignée, il s’occupe de tout ou n’intervient que sur certains points. Autre option, le constructeur. Lui aussi chapeaute les opérations, organise les étapes du chantier, fait intervenir les différents corps de métier. Mais toutes les entreprises ne sont pas aussi sérieuses qu’on aimerait le penser. Assurez-vous de choisir un constructeur ayant déjà mené à bien plusieurs chantiers, visitez les maisons qu’il a réalisées, au besoin en vous adressant directement aux propriétaires et choisissez bien votre contrat. En cas de doute, soumettez un exemplaire du document type à un notaire ou un avocat afin qu’il s’assure qu’il ne comporte pas de clause de mauvais augure.

Si vous choisissez un contrat de construction de maison individuelle comme c’est le cas sur la majorité des chantiers, les risques sont mineurs car ce document est très encadré. Assurez-vous toutefois que le prix indiqué comprend la totalité des travaux et que la mention « ferme et définitif » est bien spécifiée. Ouvrez également l’œil sur l’échéancier des paiements afin de vérifier qu’on ne puisse pas vous réclamer de règlement avant son échéance légale. Vous devrez vous acquitter des paiements au fur et à mesure de l’avancée des travaux avec le solde à la livraison.

 

Sur le chantier

Vient ensuite le dépôt du permis de construire. Le constructeur ou l’architecte peuvent éventuellement s’en charger à votre demande. Une fois le sésame obtenu, le chantier commence et vous devez ouvrir l’œil. En plus des rendez-vous de chantiers fixés par le constructeur, n’hésitez pas à organiser vous-même quelques inspections inopinées. Si tout se déroule sans encombre, la réception de chantier intervient quelques mois plus tard, sinon vous pouvez faire payer des pénalités légales au constructeur pour chaque jour de retard.

Le jour de la remise des clefs, faites le tour du propriétaire et notifiez sur le procès-verbal tous les défauts repérés. Rappelez-vous qu’il vous reste le solde de 5 % à régler et qu’en conséquence, vous disposez d’un bon moyen de pression. Si vous ne remarquez rien pendant cette visite, il vous reste 8 jours pour inspecter consciencieusement la maison. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un contrôleur technique spécialisé. Enfin, rappelez-vous que votre maison est protégée par une garantie de parfait achèvement contre les vices cachés, par une garantie biennale sur les équipements et par une garantie décennale portant sur le bâtiment.