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Chauffage au bois et haute performance

À prix raisonnable, le bois séduit. Aussi, plus d’une maison sur deux possède une cheminée ou un poêle à bois. Les chaudières aussi s’y sont mises. Et ce n’est pas fini, tant les appareils ont fait de progrès en termes de performance.

 Le chauffage au bois n’est pas un chauffage propre. Entre composés organiques des fumées et particules, il pollue. Cependant, avec les appareils d’aujourd’hui, de plus en plus élaborés techniquement et performants, il s’est débarrassé de ses principaux défauts : des rendements jamais atteints, moins de fumées et de particules, et parfois une automatisation complète. Le label Flamme Verte atteste de sonefficacité. Quant au combustible, le label NF bois de chauffage garantit sa qualité.

 

L’insert, plus de 70 % de rendement

Le feu qui crépite dans l’âtre ouvert a certes beaucoup de charme, mais pour ce qui est de l’efficacité, c’est raté (moins de 10 % de rendement). Aussi, les cheminées jouent-elles aujourd’hui la carte de l’insert, de plus en plus performant, mais aussi de plus en plus beau. Certes, hors de question de l’ouvrir pour jouer avec les braises ou glisser des marrons dans les cendres. En contrepartie : au moins 70 % de rendement pour les appareils labellisés Flamme Verte, grâce à une double combustion, soit une première arrivée d'air qui permet la combustion classique, tandis qu'une deuxième arrivée placée au-dessus des flammes provoque la combustion des gaz de fumée non brûlés. Le circuit d’air organisé autour de l’insert peut être modulé par un système de ventilation et l’air chaud distribué par un système de conduits dans d’autres pièces de la maison.

La régulation du tirage optimise la combustion des bûches. Et un thermostat permet une température constante, tout en diminuant la consommation de bois. Enfin, sur les derniers modèles, un catalyseur métallique réduit les rejets nocifs dans l’atmosphère en abaissant le taux de monoxyde de carbone et autres composés polluants issus de la combustion.

 

Le poêle flirte avec les 80 %

Déclinant toutes les facettes de l’esthétisme, toujours plus technique et efficace, le poêle est à l’honneur et trône en belle place dans les maisons BBC. Dans les constructions plus anciennes, il apporte une pièce appréciable au confort.

Se nourrissant traditionnellement de bûches, il se développe de plus en plus version granulés, à la fois plus pratique (alimentation automatique ou gestion plus facile du combustible), mais aussi plus performant, les granulés possédant un pouvoir calorique supérieur à celui des bûches.

La performance est également revue à la hausse grâce à une combustion améliorée par un double foyer qui permet de brûler les gaz de la combustion, augmentant ainsi le rendement. Il est aussi possible d’inverser le développement des flammes vers le bas pour un meilleur fonctionnement au ralenti.

Selon les poêles, la chaleur est diffusée par convection via la circulation de l’air ou par rayonnement, les ondes de chaleur émises par le foyer étant transmises aux matières et murs environnants. Et comme pour l’insert, l’air chaud peut être pulsé dans toutes les pièces de l’habitation.

Le rendement peut ainsi atteindre 80 % avec un poêle à bûches, mais est supérieur à 80 % avec un poêle à granulés.

 

La chaudière vise les 100 %

La chaudière à bois rivalise désormais avec les chaudières à fioul ou à gaz, à condition d’avoir la place pour stocker les bûches. L’option granulés de bois peut être plus intéressante ; le stockage est moins volumineux et l’alimentation automatique, par l’intermédiaire d’une vis sans fin du silo jusqu’au foyer de la chaudière. A bûches ou à granulés, ces chaudières font toujours plus avec la combustion inversée (le bois ne brûle pas directement, ce sont les gaz contenus dans le bois qui sont utilisés, permettant un haut rendement de combustion et une faible présence d’éléments imbrûlés), ou turbo (un ventilateur turbine force l'air au travers du foyer).

En plus d’assurer le chauffage, les chaudières bois produisent aussi l’eau chaude sanitaire. En y raccordant un ballon d’eau chaude (hydro accumulation), la diffusion de chaleur se prolonge quand la combustion du bois est terminée. Et en intersaison, l’autonomie de chauffage est de plusieurs jours.

À l’appui, une combustion régulée et optimisée en permanence. Si bien que le rendement des modèles à granulés derniers-nés flirte avec les 100 %.