Les dossiers spéciaux de Nota

Et pourquoi pas un mobil-home ?

Devant les prix de l’immobilier qui mettent en miettes le rêve d’une maison de vacances, l’achat d’un mobil-home peut être une heureuse alternative. Mais attention à la législation.

Les mobil-homes, ou résidences mobiles de loisirs, forment une catégorie particulière de résidences de loisirs transportable soumis à une législation spécifique. À ne pas confondre avec les caravanes ou chalets et bungalows sans fondations que l’on installe dans son jardin. Le mobil-home est destiné « à une occupation temporaire ou saisonnière à usage de loisir » et doit conserver les moyens de sa mobilité de façon à pouvoir être déplacé sur un camion par un transporteur, en convoi exceptionnel.

 

Mobile avant tout

Le mobil-home ne « requiert pas d'autorisation d'implanter ni même de permis de construire s'il conserve ses moyens de mobilité et ne dépasse pas 40 m2 ». Impossible cependant de le ceindre d’aménagement en dur, type terrasse en béton, muret, véranda en parpaings, clôture, abris de jardin... si cela remet en cause sa mobilité. Seuls les terrasses et les auvents démontables sont autorisés.

Il doit être posé « sur cales non fixées au sol et peut être stabilisé par des piquets, ou moyens similaires, pouvant être retirés rapidement, ou stabilisés par des vérins ».

 

Une place au camping

Ne pensez pas installer votre mobil-home sur un terrain qui vous appartient, la loi l’interdit. Sauf dérogation exceptionnelle de votre mairie, en accord avec la DDE (direction départementale de l’équipement) pour une installation transitoire, le temps de construire une maison en dur, par exemple.

Autant dire que tout acquéreur d’un mobil-home doit lui trouver un point de chute sur une parcelle à louer ou à acheter dans un terrain de camping ou dans un parc résidentiel de loisirs (PRL). Et cette parcelle doit être de taille suffisante car le mobil home ne doit pas excéder 30 % de la superficie du terrain sur lequel il est installé. En outre, les « raccordements aux réseaux d'alimentation en eau, d'évacuation des eaux, d'électricité, de gaz, de téléphone, de télévision et autres réseaux similaires doivent s'effectuer conformément aux règlements » et être facilement démontables.

 

Coûts et charges

Tout dépend du terrain de camping et de ses équipements, piscine, salle de jeux... À l’achat du terrain ( de 25 000 € à 40 000 € pour 200 m2, plus les frais de notaire) ou la location (de 1 000 à 6 000 €/an selon l’emplacement, plus le droit d’entrée de 1000 à 4000 € si vous amenez votre mobil-home), s’ajoutent l’achat du mobil-home (à partir de 25 000 €) et son transport (entre 2,50 et 5 € le km selon la taille) puis les charges (80 €/mois)*. Pour amortir la note, il est bien sûr possible de louer ce bien, comme pour toute résidence secondaire.